Alors que les cryptomonnaies suscitent un engouement certain à travers le monde, l’Afrique n’est pas en reste. En effet, le développement de cryptomonnaies panafricaines à l’instar de l’Afro ou encore de l’Africa Master Coin entre en adéquation avec le modèle économique et financier du continent. Le faible taux de bancarisation et l’usage généralisé des transferts d’argent mobiles ont fait émerger des leaders africains, au point de hisser le Nigéria en troisième position mondiale dans l’usage des monnaies digitales.
Face à cet essor, les Etats et institutions financières africaines adoptent des attitudes mitigées et l’avenir des cryptomonnaies sur le continent reste incertain. Pour décrypter ce phénomène, ce nouvel épisode de Pourparlers donne la parole à Fortuné Ahoulouma, avocat et spécialiste des Fintech et les cryptomonnaies.
Pour introduire son allocution, Fortuné Ahoulouma commence par rappeler la visée utilitaire des cryptomonnaies en Afrique qui répondent à une volonté généralisée de se constituer une réserve de capital face aux risques de dépréciation des monnaies locales. Pour autant, à défaut de les accueillir à bras ouverts, nombre de pays restent réticents voire hostiles, craignant les risques de spéculation financière.
Enfin, lorsqu’il est question de s’interroger sur l’avenir des cryptomonnaies en Afrique, Fortuné Ahoulouma propose de réfléchir à des moyens de créer des synergies positives en adaptant leurs usages aux enjeux propres à l’Afrique. Ainsi, face à des problématiques relatives à l’inclusion financière ou encore le financement des PME, les cryptomonnaies pourraient s’imposer comme des axes de solution.